Dans de nombreux secteurs, le traitement des eaux usées ne peut être efficace sans un dispositif spécifique : le dégraisseur. Qu’il s’agisse de cuisines professionnelles, de restaurants ou d’installations industrielles, l’accumulation de graisses et de matières solides dans les canalisations peut provoquer des bouchons, des odeurs désagréables, voire des dégâts majeurs. L’installation d’un dégraisseur permet de séparer efficacement les graisses des eaux usées avant leur évacuation.
Ce système, souvent imposé par la législation dans les contextes professionnels, contribue à la durabilité des installations et à la protection de l’environnement. Pourtant, il reste encore méconnu du grand public. Comprendre son fonctionnement, son utilité et les critères d’installation est essentiel pour garantir la conformité et la performance de tout réseau d’évacuation.
À quoi sert un dégraisseur dans un système d’assainissement ?
Le rôle principal d’un dégraisseur est de retenir les graisses, huiles et matières solides présentes dans les eaux usées avant qu’elles n’atteignent le système d’évacuation principal. Sans ce dispositif, ces éléments s’accumulent progressivement dans les canalisations, réduisant leur diamètre, ralentissant l’écoulement et favorisant les obstructions.
Installé généralement entre les sorties d’eau (éviers, machines) et le système d’assainissement, le dégraisseur agit comme un filtre de première étape. Il est particulièrement recommandé dans les environnements où l’usage d’huiles et de graisses est intensif, comme dans les cuisines collectives ou les industries agroalimentaires. Il contribue ainsi à la préservation des installations et à la réduction des coûts de maintenance.
Les différents types de dégraisseurs et leurs usages
Il existe plusieurs types de dégraisseurs adaptés à des usages variés. Le modèle le plus courant est le dégraisseur à graisses enterré, utilisé dans les installations fixes de moyenne ou grande taille. Il est conçu pour traiter de gros volumes d’eaux grasses et nécessite une installation spécifique, souvent réalisée par des professionnels agréés.
Les dégraisseurs en inox ou en plastique posés hors-sol sont quant à eux plus adaptés aux petites structures, comme certains établissements de restauration rapide. Certains modèles sont également équipés de systèmes de nettoyage automatique pour faciliter l’entretien. Le choix du dégraisseur dépendra toujours de la nature des eaux à traiter, du volume quotidien d’eaux usées et de l’espace disponible pour son implantation.
Comment se déroule l’installation d’un dégraisseur ?
L’installation de dégraisseurs commence toujours par une étude du site et des besoins. Un professionnel évalue les volumes à traiter, l’accessibilité du terrain et les contraintes réglementaires. Ensuite, il procède au terrassement si nécessaire, à la mise en place de la cuve, au raccordement hydraulique, puis aux tests de bon fonctionnement. La cuve est ensuite sécurisée et enterrée, ou fixée dans un espace adapté s’il s’agit d’un modèle hors-sol.
Cette installation demande précision et respect des normes en vigueur, notamment pour garantir une séparation efficace des graisses et un entretien facilité. C’est pourquoi il est fortement recommandé de faire appel à une entreprise spécialisée dans ce type de travaux. Certaines sociétés, comme Gabriele & Fils, disposent d’une expertise reconnue dans ce domaine et assurent une pose conforme et durable. Pour en savoir plus sur l’installation de dégraisseurs, consultez leur site.
Les erreurs fréquentes à éviter
Parmi les erreurs les plus courantes, on retrouve l’installation d’un dégraisseur de capacité insuffisante par rapport aux besoins réels du site. Cela entraîne un remplissage trop rapide de la cuve, une efficacité réduite et des vidanges plus fréquentes. Il est aussi fréquent que le dégraisseur soit mal positionné, sans respecter la pente nécessaire à un bon écoulement, ce qui altère totalement son fonctionnement.
Autre erreur : négliger l’accès au dégraisseur. Un bon emplacement doit permettre un accès facile pour les opérations de vidange et de maintenance. Un mauvais choix d’implantation peut rendre ces interventions compliquées, voire impossibles, entraînant des coûts supplémentaires. Ces points montrent à quel point il est essentiel de bien planifier l’installation dès le départ.
Entretien et obligations réglementaires
Comme tout dispositif de prétraitement, le dégraisseur nécessite un entretien régulier pour rester performant. En moyenne, une vidange doit être effectuée tous les deux à trois mois, selon l’usage et la capacité de la cuve. Cette opération consiste à retirer les graisses accumulées, nettoyer les parois et vérifier le bon état des composants.
Sur le plan réglementaire, de nombreuses communes imposent ce type d’équipement pour les activités génératrices d’eaux grasses. Des contrôles peuvent être réalisés pour vérifier la conformité des installations et leur bon entretien. Il est donc indispensable de tenir à jour les rapports de vidange et de maintenance, qui peuvent être demandés à tout moment.
Une solution écologique et économique à long terme
Au-delà de ses avantages techniques, le dégraisseur joue un rôle crucial dans la protection de l’environnement. En empêchant les graisses de se déverser directement dans les réseaux publics, il réduit la pollution des eaux et les risques de colmatage des stations d’épuration. C’est un geste simple mais efficace en faveur d’un assainissement plus responsable.
Sur le long terme, l’installation d’un dégraisseur permet également de réaliser des économies. En limitant les interventions curatives et les dommages sur les canalisations, il prolonge la durée de vie du système d’évacuation. C’est donc un investissement rentable, à la fois pour la performance des installations et pour la tranquillité des professionnels qui les utilisent au quotidien.





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