Pour mieux prendre en charge les personnes qui souffrent de la misophonie ou haine du son, il faut établir un diagnostic exact. À noter que les bruits quotidiens non tolérés ne sont pas les mêmes pour tous les patients. En cas de négligence de ce trouble neurologique, le risque d’aggravation est inévitable. La liste des sons déclencheurs peut s’élargir. D’où la nécessité d’une prise en charge immédiate en cas de doute.
Diagnostiquer la misophonie
Officiellement découverte vers le début de l’année 2000, la mesophonie reste encore une pathologie largement méconnue. Aucune origine exacte de ce trouble neurologique n’est encore confirmée. Ses symptômes varient d’un patient à un autre. Tout cela rend difficile le diagnostic. À cause de la difficulté à déterminer exactement le degré d’atteinte d’une personne, des spécialistes mettent au point une approche psycho-sociale : la thérapie de groupe. C’est une méthode qui permet à un patient de parler ouvertement de ce qui lui arrive. C’est à partir de cet échange que le médecin pourra obtenir les éléments essentiels permettant de déterminer le cas de misophonie dont souffre le sujet examiné.
Traiter la misophonie avec des solutions psychothérapeutiques
Aucun traitement médicamenteux de la misophonie n’a été trouvé jusqu’aujourd’hui. Les solutions proposées jusqu’à maintenant se présentent sous forme de psychothérapie. Elles sont nombreuses. Les plus utilisées concernent la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie d’habituation des acouphènes ou TRT (Tinnitus Retraining Therapy). Ces techniques visent un seul but, qui est celui d’aider le patient à s’habituer aux sons qui lui sont insupportables. Après plusieurs séances d’accompagnement et d’exercices, les patients arrivent à accepter ces derniers comme des sons normaux. Le processus de changement de l’association négative avec certains sons quotidiens prend du temps. La patience est donc de mise.
D’autres solutions qui peuvent aider
Certains chercheurs sont convaincus de l’efficacité d’autres solutions psychothérapeutiques. Ces dernières concernent la méditation de pleine conscience, la sophrologie et l’hypnose. Elles visent à aider le patient à mieux tolérer les sons déclencheurs et gérer les réactions. La méditation de pleine conscience ou mindfulness peut également aider le patient s’habituer aux bruits quotidiens non tolérés. D’autres spécialistes dans le domaine de l’audiologie vont combiner différentes techniques pour trouver des résultats positifs. Ils peuvent associer hypnose, thérapies cognitives et comportementales, analyse transactionnelle, et cohérence cardiaque.
Engagement du misophone : garant du succès de la prise en charge
Quel que soit le mode de prise en charge de la misophonie adopté, l’adhésion du patient au processus est fondamentale. Il existe différents exercices personnels qui sont à effectuer à domicile. Leur réalisation demande un sens de responsabilité. Le traitement psychothérapeutique de ce trouble neurologique engage personnellement le patient. En effet, les personnes qui souffrent de la misophonie doivent avant tout avoir conscience du sérieux de leur situation de santé. À noter que la durée de prise en charge varie d’un patient à l’autre. Certains vont avoir besoin de suivre une dizaine de séances pour se guérir du trouble. Dans tous les cas, la haine du son nécessite un traitement de longue durée. Cliquez pour en en savoir plus.
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