Quels sont les principaux problèmes posés par le modèle économique d'Airbnb ?

Quels sont les principaux problèmes posés par le modèle économique d’Airbnb ?

    Airbnb est une plateforme en ligne populaire qui met en relation des voyageurs avec des propriétaires-bailleurs de locations de courte durée, notamment des appartements, des maisons et des chambres chez l’habitant. Dans plus de 65 000 villes réparties dans 191 pays, des hôtes proposent plus de trois millions de biens sur Airbnb. Les hôtes peuvent rechercher des annonces en utilisant des filtres tels que la localisation, le prix et le nombre de chambres. Seulement, ce modèle économique annoncé comme avantageux pour les propriétaires et les locataires souffre de certaines limites que nous vous proposons de découvrir ici.

Airbnb fait disparaître des logements du marché :

    Airbnb a eu un effet significatif sur le marché de la location dans les grandes villes, où se trouvent la plupart des annonces Airbnb. La société retire des logements du marché en encourageant les gens à louer leur maison au lieu de la louer ou de la vendre comme résidence à long terme. Cela signifie que moins de logements sont disponibles à l’achat ou à la location pour les locataires ordinaires.

    Cela vient notamment du fait qu’une grande partie des annonces sur Airbnb concerne des logements entiers et non pas des chambres chez l’habitant. En résulte donc une baisse du nombre de location de longue durée au profit des locations de courte durée et un impact non négligeable sur l’évolution des prix de l’immobilier. En supprimant ainsi des logements du marché, Airbnb participe activement à tirer les prix vers le haut, en particulier dans les destinations touristiques.

C# e modèle incite les propriétaires à augmenter les prix des loyers :

    Les loyers des locations de courte durée sont généralement plus élevés que pour les locations de longue durée. Concrètement, aux périodes de forte affluence touristique, les loyers des locations Airbnb pourront très largement varier à la hausse. En parallèle, des outils d’aide à la définition des prix et les stratégies d’optimisation poussent souvent les propriétaires à tirer le meilleur parti de leur investissement en augmentant les tarifs de location sur la base des chiffres du marché local ou au travers d’une stratégie complète d’optimisation comme le proposent certaines agences spécialistes des locations Airbnb comme cette conciergerie à Deauville

    Cette hausse des loyers augmente la rentabilité de l’investissement et donc la valeur du bien à la vente. En résulte une hausse globale des prix du marché immobilier. En bout de chaîne, les acquéreurs souhaitant éventuellement louer en longue durée seront naturellement contraints d’eux-même envisager des loyers plus élevés pour compenser ces prix.

Airbnb a tendance à dérégler les marchés immobiliers locaux :

    Airbnb favorise l’embourgeoisement de nombreuses villes. En diminuant le nombre de logements à vocation résidentielle, il fait grimper les loyers et pousse les résidents à revenus modestes à quitter leur logement. Le succès des locations airbnb auprès des voyageurs transforme également ce modèle en opportunité financière pour les propriétaires.

    L’effet de levier est donc inévitable : un investissement rentable a également davantage de valeur sur le marché de l’achat / vente. Ainsi dans de très nombreuses villes, on constate une très forte hausse des prix de l’immobilier du fait de leur valeur en location Airbnb. Cela bloque notamment les primo-accédant et limite les municipalités dans leur capacité à attirer de nouveaux résidents du fait des prix prohibitifs.

    En fin de compte, il apparait rapidement que le modèle commercial d’Airbnb pose des problèmes sur le marché immobilier. Il ne s’agit pas seulement d’un problème pour les propriétaires et leurs locataires à l’échelle individuelle mais bien pour tous ceux qui vivent dans une zone où Airbnb opère. De nombreuses villes ont déjà commencé, du moins en France, à légiférer pour limiter l’impact d’Airbnb sur le marché local sans qu’aujourd’hui les retombées ne soient encore quantifiables.

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